Analyse de la page 204 de bel-ami (rencontre de g. duroy avec ses parents)
Cet extrait se situe au chapitre I de la deuxième partie. Il s'agit de la rencontre des parents Duroy avec Madeleine Forestier et des retrouvailles avec leur fils. C'est l'occasion de constater le décalage entre les parents Duroy et les nouveaux époux : le monde des paysans et celui des bourgeois auquel appartient G.D depuis peu.
Le monde des paysans
La catégorie sociale des Duroy est exprimée par les termes « paysans » (l5) et « campagnards » (l24).
1) le patois des paysans
L'appartenance à cette classe sociale modeste est rendue par leur manière de parler. Dans les paroles rapportées au discours direct, on peut voir que les époux Duroy parlent le patois des paysans. Ex : « C'est-i not' fieu ? » (l18). Ce patois caractérisé par des tournures familières et très orales qui rendent compte du peu de culture des paysans.
leur activité de paysan
Le monde des paysans n'est pas le monde des intellectuels mais celui des terriens comme viennent le souligner les comparaisons suivantes : « pareille à celle des marchands de boeufs » (l23), « comme une jument poulinière » (l34), ou même les expressions suivantes : « la grosse et fraîche fermière » (l33) et « la vraie femme de peine des champs » (l6-7). Mme Duroy incarnerait le « type » de la femme de paysan comme le sous-tend l'adjectif qualificatif « vraie ». La description physique des époux Duroy renvoie à leur condition de paysan comme l'indiquent les adjectifs qualificatifs « vigoureux » (l6) et « voûtée » (l6).
leurs manières rustres
Le narrateur nous dit que le père Duroy était « rouge », ce qui sous-entend qui est explicité plus tard, avec le gérondif « en buvant » (l7) et la [figure de style] suivante : « tout imbibé par une gaieté de cidre doux et d'alcool » (l27). La démarche des personnages, aussi, renvoie à la rusticité des époux Duroy comme nous l'indiquent la relative suivante : « qui marchaient d'un pas irrégulier » (l4) et les gérondifs