Analyse de la peste d'albert camus
C'est un personnage d'une tout autre envergure : décidé à refuser l'injustice et les concessions, il tient le langage de Saint‑Just. Journaliste, il n'est pas seulement un homme de plume, il a un passé de militant, il a combattu, pendant la guerre d'Espagne, du côté des vaincus. C'est cette expérience qui lui permet de parler si haut en faveur du droit au bonheur, dont il est, dans La Peste, le champion irrécusable. Venu à Oran pour y préparer un reportage, il n'accepte pas d'être enfermé dans cette ville avec laquelle il n'a rien à faire et veut à tout prix rejoindre en France là femme qu'il aime
Je ne peux pas supporter l'idée que cela va durer et qu'elle vieillira pendant tout ce temps [...1 A trente ans, il faut profiter de tout.
II multiplie les démarches pour avoir la possibilité légale de partir, et, comme il se heurte au formalisme administratif, il décide de s'évader
Je sais que l'homme est capable de grandes actions. Mais s’il n'est pas capable d'un grand sentiment, il ne m'intéresse pas [...1. Ce qui m'intéresse, c'est qu'on vive et qu'on meure de ce qu'on aime.
Malgré sa certitude intérieure, il fléchit une première fois quand il apprend que Rieux est, lui aussi, séparé de sa femme, il demande à entrer provisoirement dans les formations sanitaires. Puis, quand son évasion est prête à réussir, estimant qu'il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul, il refuse de partir
J'ai toujours pensé que j'étais étranger à cette ville et que je n'avais rien à faire avec vous. Mais maintenant que j'ai vu ce que j'ai vu, je sais que je suis d'ici, que je le veuille ou non. Cette histoire nous concerne tous.
Rambert : journaliste parisien, qui n'a de cesse de tenter de quitter cette ville, où il n'était que de passage. D'abord il essaie de quitter la ville, puis se sent solidaire de la misère des autres. Il décide donc de rester et participe aux formations sanitaires pour aider les habitants. Devant l’aggravation de la situation,