SITUATION N°1

Dans le cadre d’un stage en maison de retraite accueillant 46 résidents, j’ai pris en soin plusieurs patients dont Mr M. , 84 ans, qui mesure 1,80 mètre environ pour 80 kilogrammes, entré le 8 janvier 2011 pour chutes à répétition dans un contexte de démence type Alzheimer*1.
Chez Mr M., la maladie entraîne plusieurs symptômes : un syndrome mnésique avec des troubles de la mémoire à court terme, des troubles de la mémoire épisodique et enfin avec des troubles de la mémoire sémantique*2 . Elle entraîne aussi des troubles praxiques, des troubles du langage, des troubles des fonctions exécutives et des troubles visuo-spatiaux. Cette pathologie comporte aussi toute une dynamique comportementale avec des troubles du comportement (agitation*4 , vécu dépressif, émoussement affectif…).
Mr M. est à un stade modéré de la maladie c’est-à-dire que le manque du mot devient plus sévère J’ai pris en soin ce patient dès son entrée en établissement à 15h, il était accompagné de sa femme, ses deux filles ainsi que ses petits enfants.
Avec l’infirmier, nous décidons de les laisser s’installer et prendre leurs repères dans l’institution et dans la chambre. Ce sera la chambre particulière N°6, qui se situe au bout de la première aile, un peu isolée du bruit des visiteurs et des soignants.
Lors de la distribution des collations à 15h30, je me rends à la chambre de Mr M., je frappe, une voix féminine me dit d’entrer, ce que je fis, je me présente donc à Mr M. et sa famille et lui demande ce qu’il désire pour le goûter. L’une de ses filles me répond « un café au lait avec deux sucres et deux biscuits ». Je repars de la chambre en précisant que je reviendrai dans cinq minutes leur amener la collation demandée et qu’avec leur accord, nous pourrions faire ensemble le recueil de données, ils acquiescent en me disant « pas de problème ». Je suis donc partie préparer la collation et récupérer le dossier vierge de Mr M. au bureau infirmier.
J’arrive au pied de