Pantagruel

La Renaissance est une période de l'histoire dont il nous reste beaucoup de savoirs et de découvertes. François Rabelais en est une de ses figures majeures, notamment avec Pantagruel publié en 1532, où il oppose l'obscurantisme du Moyen-Age aux savoirs de la Renaissance. Ici mis en scène avec talent par Benjamin Lazar, on y retrouve la puissance de la langue de Rabelais, une mise en scène très visuelle et laissant place à l'imagination ainsi que des thèmes intéressants comme l'éducation. Cependant, avant de parler du spectacle en lui même ou du texte, on peut se demander quelle place occupe Rabelais dans notre culture aujourd'hui.

En effet, que fait-on de Rabelais de nos jour? Supposément né en 1483 ou 1495 et mort en 1553, ce prêtre, médecin et écrivain humaniste est souvent dans l'imaginaire collectif associé à Gargantua et Pantagruel, ses deux principales oeuvres. Aux géants en somme. Il y a aussi l'humaniste qu'était Rabelais et son ouverture d'esprit, connue et très présente dans son oeuvre, ne serait-ce que par la modernité de ses textes. Cependant, il reste assez obscur et on ne le connait pas vraiment.
Ses textes nous ramènent aussi vers une langue assez moderne pour être compréhensible par nous et assez ancienne pour laissez libre notre interprétation de ses mots. On retrouve celà dans la personne de Panurge, notamment lorsqu'il s'exprime dans plusieurs langues pour la plupart inconnues du public, ce sont les intonnations et les mimes du comédien qui permettent l'entendement. De plus, l'importance de la langue est soulignée par la musique, représentée sur scène par les deux acolytes d'Alcofrybas qui jouent du luth, du cornet à bouquin, de la flûte ou encore de la guitare, révélant à merveille les complexes sonorités de la langue de Rabelais et de la musique de son siècle. Mais si l'on comprend aussi bien cette pièce et si elle est si agréable à voir c'est aussi grâce à la mise en scène de Benjamin Lazar. Pour nous monter ça