Analyse De Pratique Anorexie
Mademoiselle B est une patiente de 22 ans, hospitalisée pour anorexie mentale. Sa pathologie a débuté à l'âge de 12 ans. Elle a déjà été hospitalisée à de nombreuses reprises et notamment en institut spécialisé. Le motif de son hospitalisation actuelle est d’ordre psychiatrique suite à une intoxication médicamenteuse volontaire, et médical pour une altération de l’état général.
En effet, son séjour a duré environ 6 semaines avec un passage à l’UPUM (unité post urgence médicale) puis à l’UPUP (unité post urgence psychiatrique). A l’arrivée, son pronostic vital était en jeu en vue d’une dénutrition sévère (IMC à 10) avec une hypophosphorémie, ainsi que de nombreux troubles métaboliques.
Ma première rencontre avec Melle B s’est effectuée dans sa chambre lors de la distribution des repas du soir. La patiente m’interpelle et me confie son angoisse. Je prends une chaise, m’assoie et lui demande de me la verbaliser. A ce moment là elle me dit «je n’ai pas peur de mourir mais je ne veux pas faire ça à ma mère».
Cette situation fut déstabilisante par plusieurs faits; ne pas connaitre la patiente et être une élève infirmière nouvellement en stage dans le service. Confrontée précipitamment à la virulence de ces propos, je me positionne simplement dans une écoute passive et essaye de mobiliser les éléments appris de l’unité 4.2 soins relationnels pour faire face à ma crainte de mal faire, «mal dire».
Nous avons pris en charge Melle B durant 5 semaines à l’UPUP. Melle B est une patiente qui recherche régulièrement le contact de l’équipe soignante et ouvre aisément le dialogue. Ses interpellations systématiques et son discours «nous nous sommes pas encore parlés aujourd’hui» m’ont interrogée.
Observations et étonnements :
Par conséquent, quelle relation soignant / soigné doit-on instaurer pour être dans l'efficience de la prise en charge de cette maladie complexe?
Le service n’étant pas spécialisé dans les troubles du comportement alimentaire et du