Lieu :
Chambre d'une résidente d'un EHPAD

Situation réalisée :
Soins auprès d'une patiente porteuse d'une jéjunostomie

Peu de temps après mon arrivée sur ce nouveau lieu de stage, l'IDE me demande rapidement de prendre en charge au moins trois patients. J'ai donc choisi, entre autre, de m'occuper de Mme T âgée de 83 ans hospitalisée en 2008.

L'IDE me montre les soins à lui prodiguer, à savoir : mesure des paramètres vitaux (pouls, tension, température), évaluation de la douleur, une glycémie, l'injection d'insuline, l'administration des thérapeutiques, la pose d'une poche d'alimentation et la réfection de pansements de stomie tous les deux jours. C'était la première fois que je découvrais ce mode d'alimentation par sonde.
Lors des soins, Mme T ne parle pas, ne s'alimente pas toute seule. Je m'informe auprès de l'infirmière sur le pourquoi de ce mutisme et de cette absence d'autonomie lors de l'alimentation. Celle-ci m'apporte des réponses mais peu détaillées.
Pour une meilleure prise en charge de Mme T, j'entreprends des recherches sur la jéjunostomie et sur l'histoire de la patiente.

Je découvre donc qu'une jéjunostomie est l'abouchement chirurgical du jéjunum à la peau, ce qui permet l'introduction d'une sonde entrant par le ventre et allant directement dans l'intestin, au niveau du jéjunum pour effectuer une alimentation entérale.
Pourquoi avoir eu recours à une opération chirurgicale invalidante et non pas à une sonde gastrique pour l'alimenter ?

Je décide donc d'en savoir plus sur cette patiente et consulte le dossier médical. J'avais accès au dossier des patients via Osiris, un logiciel informatique.
A la consultation du dossier de Mme T, je m'aperçois qu'en octobre 2008, durant son hospitalisation, que Mme T a fait un AVC. Celui-ci a eu pour conséquences une aphasie, une hémiplégie droite et des troubles de la déglutition. De plus, je constate qu'avant sa jéjunostomie, Mme T étais porteuse d'une sonde nasogastrique. Elle est, de plus,