Analyse de pratique en urologie de nuit
Il est 23h et nous recevons une dame qui a transité par les urgences et que nous recevons en hébergement pour le service d'orthopédie.
Me S présente une fracture de la malléole externe droite, elle est tombée de sa hauteur. Cette patiente ne parle pas un mot de Français, elle est Allemande et ne s'exprime que dans sa langue.
Je suis chargée par l'équipe soignante d' effectuer un recueil de données, qui doit favoriser la communication auprès du patient, afin de créer un lien et ainsi améliorer la prise en charge.
Cependant ne parlant pas du tout l'Allemand je me retrouvais bien «embêter».
Après avoir frappé à la porte, je me retrouvais devant Me S qui me paru très grande, ses pieds touchaient le montant bas du lit, elle avait un visage fermé, et crispé par la douleur, elle était très blanche de peau, ses cheveux étaient très clairs, et ses yeux d'un bleu très intense.
Je me suis présentée après lui avoir dit bonsoir, elle se contentait de me fixer, sans me répondre, je lisais dans son regard son incompréhension.
Alors je me suis assise près d'elle sur une chaise, et lui est souri, elle m'a rendu mon sourire, un sourire timide, puis elle s'est réfugiée derrière une attitude très froide, très réservée, je ne savais que faire, alors je lui est prie simplement la main, elle n'a pas eu l'air surprise, j'avais réussi à établir un contact.
Je comprenais sa douleur et surtout son isolement, elle émettait de petits mots que je ne comprenais pas.
La communication non verbale était a mon sens le seul moyen de nous comprendre approximativement, par gestes, par mimiques, dans le regard.
Me S avec une gestuelle désordonnée et dans sa langue gutturale, a essayé de me faire comprendre qu'elle était avec sa famille en vacances depuis 10 jours. Me S a utilisé mon stylo et ma feuille, elle a dessiné sa famille, et le camping au bord