Analyse de la pratique professionnelle

I. Présentation de la situation

Mme H, 37 ans est admise en soin psychiatrique à la demande de son curateur (ASPDT: admission en soins psychiatrique à la demande d'un tiers) suite à une possible agression (en pleine journée) ayant entraînée une décompensation de sa schizophrénie (psychose caractérisée par un syndrome de dissociation intellectuelle et psychomotrice voire avec hallucination). Elle se serait fait taper, aurait été inconsciente et au réveil aurait eu des propos incohérents voire agressifs envers les passants qui auraient voulu l'aider.
L'interne et moi-même réalisons l'entrée de cette patiente dans le service. Tout au long de l'entretien la patiente est très désorganisée: agitation, se lève et se rassoit en permanence... Elle présente également un délire mystique: elle se croit enceinte du diable et demande donc un test de grossesse, celui-ci la suivrait partout, lui parlerait (elle lui parle même au cours de l'entretien)... Selon elle, il saurait tout ce que les gens pensent et il s'en servirait pour lui faire du mal ce serait même lui qui l'aurait agressé. Elle dit ne pas en avoir peur mais que sa présence est gênante à la longue se sentant bridée dans ses faits et gestes. Il ne veut pas sa mort seulement "vivre avec elle".
Cette patiente est suivit dans le service depuis quelques années pour sa schizophrénie mais cette fois-ci le délire est beaucoup plus poussé.

Au cours de l'hospitalisation, Mme H devient agressive, elle se sent isolée, ne comprend pas pourquoi elle est hospitalisée étant donnée que "c'est elle la victime de l'agression"! Il s'avèrerait en fait qu'elle n'est pas été agressé mais qu'elle soit tombée suite à la prise de 6 comprimées de lexomil® (anxiolytique) ayant provoquée une perte de conscience. Lorsqu'on lui demande pourquoi elle a triplé la dose, elle nous répond, de manière agressive, qu'avec seulement 2 comprimés ça ne lui faisait rien et qu'elle voulait que "LUI" la laisse