ANALYSE DE PRATIQUE Mr C

ACCOMPAGNEMENT DE FIN DE VIE

En stage à l'HAD, avec ma collègue IDE nous avions en charge plusieurs patients dont un entré le 2 avril 2013 pour soins palliatifs et accompagnement à la fin de vie sur un cancer de la queue du pancréas diagnostiquer en mai 2012.
Le 11 avril, nous avions commencé la tournée en planifiant un passage chez ce dernier vers 10 h 30 pour prendre le temps de discuter avec son épouse qui était totalement au clair avec la pathologie de son époux et l'issu qui en découlait, et réaliser les soins de confort dans un contexte calme et serein.
La veille elle nous avait confié que sa hantise était le décès de celui-ci le jour de l'anniversaire d'un de ses trois fils le 17 avril car je la cite : « cela serait trop lourd à porter pour lui toute sa vie » il allait fêter ses 15 ans.
Nous étions chez une de nos patientes, lorsque l'infirmière coordinatrice appelle et nous demande de nous rendre au plus vite chez monsieur C car sa femme vient d’appeler en larmes et pense qu'il est mort.
Je terminais avec la patiente chez qui nous étions et comme à l'accoutumé, lorsque ma collègue m'a annoncé un changement dans l'ordre de notre tournée j'ai tout de suite compris que ce que je redoutais était arrivé mes mains sont devenues froide, j'ai pu garder selon moi un air impassible.
Le fait de me retrouver face à la mort restait gérable de par mon expérience professionnelle mais cela prenais une tout autre dimension car ce patient se trouvait à son domicile, avec son épouse et ses enfants. La collègue avec qui j'étais m'a avoué ne pas être trop à l'aise non plus car le contexte lui rappelait sa propre histoire de vie.
Arrivée chez monsieur C, son épouse nous attendait devant la porte et était toute désorienté elle ne savait pas quoi faire.
Je suis rentrée dans la chambre avec ma collègue et l'épouse de ce dernier. Elle nous a regardé nous a demandé s’il était vraiment mort. J'ai fuis son regard et j'ai laissé ma collègue