Pendant ma troisième semaine de stage en unité de soin longue durée à Escaudain, en poste du matin, j’ai vécu une situation qui m’a interpellé. Je réalisais avec une élève en deuxième année les soins infirmiers avec l’infirmière et une fois ceux-ci terminés, nous avions décidé de rejoindre les aides-soignantes pour les tenir au courant, que nous allions effectuer la toilette d’une patiente et finir par la réfection de son pansement d’ulcère afin de prendre en charge la patiente dans la globalité. C’est une patiente qui est entrée la veille, qui a était mise en précaution complémentaire (contact) dû à un staphylocoque doré. Nous devions, donc effectuer la toilette avec les précautions nécessaires.

Je prépare donc tous le matériel nécessaire aux soins, j’entre dans la chambre de la patiente avec l’étudiante, et me présente en tant que stagiaire infirmière et je l’informe du soin que nous allions effectuer. Elle était au lit, et me répond clairement qu’elle dispose d’aide à domicile pour les soins d’hygiène. Elle nous précise également qu’elle ne se lave pas seule, pas même le visage.
Nous avons donc déduit d’après ses dires que nous devions réaliser la toilette complète au lit. Avec l’aide de l’étudiante, je l’installe correctement dans le lit, prépare la bassine, et le nécessaire, le tout sur l’adapte table. Je commence par tremper le gant de toilette dans l’eau pure, car la patiente me la demandait, et je le lui tends afin qu’elle lave son visage, car elle possédait la totale maîtrise de ses bras. Mais elle a refusé, et nous a dit clairement : « non, je ne sais pas faire, je ne peux pas, je suis fatiguée… »
Malgré nos négociations de participer à la toilette, elle refusa et nous avons donc continué à effectuer la toilette totale de madame X.

Elle nous parlait de tout et de rien, de son vécu et du mérite que nous avons à effectuer un travail comme celui-là. Nous arrivons à la fin de la toilette. Ma collègue (étudiante) décide d’aller chercher le