Analyse de pratique
Cette situation se déroule dans le service de pédiatrie d’un Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Pendant cette situation, le patient, Constant (dans le respect du secret professionnel, un pseudonyme sera utilisé) âgé de 6ans, sa mère, une infirmière, et moi-même (étudiante infirmière de semestre 6 en stage depuis deux semaines) sommes présents. Constant vient d’être admis dans le service, pour une crise d’asthme sévère sur pneumopathie et doit subir un prélèvement sanguin. Dès le premier contact avec Constant, l’infirmière et moi-même remarquons que ce jeune garçon est extrêmement anxieux.
À notre entrée dans la chambre, Constant se met à pleurer car il remarque le plateau à prélèvement sanguin que je tiens dans la main. Après nous être présentées, nous lui expliquons, à lui et à sa mère, le déroulement et l’objectif du soin que nous allons réaliser.
En prévention, un patch d’Emla avait été posé sur le dos de chaque main, et nous avons amené le matériel nécessaire à l’administration de Kalinox. Nous expliquons à Constant son intérêt et son mode d’administration. L’Emla et le Kalinox sont deux moyens de lutte contre la douleur. La douleur doit être prise en compte à n’importe quel âge de la vie, c’est d’ailleurs un droit inscrit dans la Charte de l’enfant hospitalisé : « On évitera tout examen ou traitement qui n’est pas indispensable. On essaiera de réduire au maximum les agressions physiques ou émotionnelles et la douleur ».
Nous installons et préparons le matériel nécessaire à notre soin, alors que Constant angoisse de plus en plus. Ayant commencé mon stage depuis seulement deux semaines, et compte tenu de la situation, l’infirmière propose de réaliser elle-même la prise de sang. Mon rôle était donc de tenir le masque de Kalinox pendant que l’infirmière effectuait le prélèvement sanguin.
Constant, de plus en plus tendu et en pleurs, ne suit pas mes indications pour une bonne administration