Cette situation se déroule le Mardi 20 Août, vers 17h00, au sein de la maison « Le C», dans la résidence Les M. Cette maison accueille 16 patients, 12 en chambres seules, et 4 en chambres doubles.

Lors de cette situation, l'équipe du soir est présente : une infirmière (qui n'est pas dans la maison à ce moment là), 2 aides-soignantes et moi. L'épouse du patient concerné, âgée de 91 ans, est également sur les lieux.
Le résident est un homme de 91ans, M. B, atteint d'une démence de type Alzheimer, se manifestant par des troubles praxiques et une désorientation temporo-spatiale. Il parle de plus en plus souvent dans sa langue natale, l'Italien, bien qu'il vive en France depuis l'âge de 16ans.
M.B est un patient GIR 2, qui se déplace seul en fauteuil roulant, qui a une contention et qui nécessite une aide complète pour la toilette, ainsi qu'une assistance lors des transferts. Il pèse 72kg et mesure 1m70. Il est très proche de sa femme qui vient le voir tous les deux jours, avec sa fille.
Sa femme, quand à elle, nous a dit peu avant la situation avoir chuté à deux reprises, le matin même et le soir précédant. Il faut savoir qu'elle est plutôt petite et frêle.

Alors qu'une aide-soignante et moi étions occupé auprès d'une patiente, notre collègue est venue nous chercher car M. B était au sol. Celle-ci étant blessée à l'épaule, elle ne pouvait l'aider à se relever sans prendre le risque de se faire mal ou de blesser le patient. J'ai donc laissé ma collègue auprès de l'autre patiente, et me suis rendu vers la chambre de M. B.
Il était assis entre sa chaise roulante et le fauteuil de sa chambre.
Il était calme, n'avait pas un faciès douloureux, n'était ni crispé ni agressif. Je me suis approché de lui, lui ai demandé s'il avait mal, il me répondit que non. A ces côtés, sa femme avait l'air anxieuse, les yeux larmoyants. Elle nous expliqua comment s'était déroulé l'action : elle avait en fait voulu aider son mari à se transférer de la chaise