Analyse de spectacle "la sagesse des abeilles"
La sagesse des abeilles est une création contemporaine de Jean Lambert-Wilde et Michel Onfray. Mes habitudes de spectateur, me laissent penser que cette pièce de théâtre mettant en scène une réflexion sur l’existence est d’un original nouveau. Il semble intéressant de montrer quels effets les choix de l’auteur, dans un premier temps, puis du metteur en scène, dans un second produisent chez le spectateur. Tout d’abord, l’auteur dans son texte, met en relief une certaine morale, dégageant ainsi un registre didactique. En effet, l’éloge des abeilles et de leur société invite l’homme (et donc le spectateur) à se questionner sur son rôle dans la nature. Cet éloge nous est présenté à travers la simplicité et la pureté de ces insectes : (« elle travaille tout le temps », « elle est chaste », « elle est propre » II Ruches, Figure du destin). Ensuite l’utilisation des champs lexicaux de l’infiniment grand (« cosmos », « ciel », « univers ») et l’infiniment petit (« atomes », « particules »,« parcelle ») produisent un effet de contemplation et d’évasion chez le spectateur tout en lui rappelant qu’il n’est pas au centre de l’univers mais qu’il n’en est qu’un composant miniature, va avec cela l’emploie des notions de la mort et de la vie présentées comme un cycle ( l’auteur représente ce cycle par le biais de métaphores comme « sphère », « cymbales » « œil », mais aussi dans le schéma narratif où le texte commence sur la tombe du père de l’énonciateur et se finit sur celle de l’énonciateur lui-même). Ces remises en question renvoient à la morale principale qui consiste à changer notre organisation pour pouvoir sauver les abeilles qui sont en voie d’extinction par notre faute. Mais l'auteur ne se contente pas de transmettre ses idées à son public aussi simplement, il fait de son de son œuvre un texte plaisant à écouter nous invitant à la méditation. Effectivement, le rythme lent caractérisé par les phrases courtes marquées de long repos produit un