Analyse de titus
Il semble ne pas même imaginer que sa toute puissance d’empereur lui permettrait de passer outre le sénat et la loi s’il désirait vraiment imposer
(et épouser) Bérénice.
Ses références aux prédécesseurs, à l’histoire de Rome et à la conduite héroïque de tel ou tel, peuvent sembler autant d’excuses à son attitude. On observe qu’en fait cette attitude est dictée, du début à la fin, par la seule décision à laquelle il se tienne : celle de quitter Bérénice.
la tentation de la mort qui en découle et, pour finir, le sacrifice héroïque auquel Bérénice finit par consentir, après Titus.
La position de Titus ne fait pas de lui un héros tragique mais un homme déchiré entre son amour et sa gloire et qui sacrifie tout et vite à cette dernière, même « à son coeur défendant » et malgré ses contorsions pour l’avouer et se l’avouer.
l’enjeu politique dont Titus est prisonnier
Écartelé entre deux absolus, le héros tragique est néanmoins le contraire même d’un être fermé à l’émotion et au pathétique.
Les pleurs de Titus (1156) attestent de cette dualité. Mieux, la faiblesse humaine de ce héros demeure en conflit avec sa détermination, jusqu’au sursaut final.
Les hésitations de Titus, qui n’ont rien de médiocre ou de calculé, entretiennent d’ailleurs la tension dramatique de la pièce et les attentes du spectateur.
Titus incarne dès son entrée et contrairement à Antiochus, l’être tragique écartelé entre deux absolus. Les hésitations du soupirant perpétuel au moment d’avouer son amour à Bérénice (20 et suivants) paraissent dérisoires à côté du dilemme posé à Titus : trahir son devoir ou renier un amour absolu. L'échec de Titus met en jeu l’empire et la morale, son être public et son être intime : dans les deux cas sa grandeur .
Titus s’avère incapable de dire la vérité en
face