Analyse de l'oeuvre gorgias, de platon
Socrate et Gorgias : la recherche d'une définition de la rhétorique
Cette partie est consacrée à la quête d'une définition de la rhétorique: cette dernière est ouvrière de persuasion et de croyance, parfois vraie et parfois fausse. En particulier, Gorgias fait l'éloge de la rhétorique, cet art d'apporter le pouvoir. La rhétorique est toute-puissante. Socrate veut réfuter les thèses de Gorgias; obligé de convenir que la rhétorique est subordonnée à la science morale.
Polos reprochant à Socrate ses sophismes, Socrate va discuter avec lui. En fait, Polos veut défendre son maître Gorgias.
B) Seconde partie.
Socrate et Polos: la rhétorique est-elle toute-puissante ?
Socrate explique que la rhétorique fait partie avec la cuisine, le maquillage et la sophistique, des arts de la flatterie. Elle ne vise qu'au plaisir et non au Bien véritable. La prétendue puissance des orateurs n'en est pas une. La rhétorique n'est pas un art véritable. La puissance, montre Socrate, réside dans la poursuite de fins conformes à la raison et à la justice. Agir contre la justice est la pire impuissance. Il vaut mieux subir l'injustice que la commettre. En fait, l'injustice est le plus grand des maux et le châtiment nous en délivre.
C) Troisième partie.
Socrate et Calliclès: vie selon la rhétorique ou selon la philosophie ?
Calliclès, hôte de Gorgias, explose : il expose sa thèse, selon laquelle, dans l'ordre de la nature, la force est la loi suprême. Quant à la loi, œuvre des faibles dans leur lutte contre les forts, elle désigne un stratagème des faibles pour asservir les forts. Le problème de fond est, du point de vue moral, de savoir si la vertu est maîtrise de soi ou intempérance. Socrate voit dans la sagesse la maîtrise de soi. Au contraire, pour Calliclès, la vertu, c'est la vie facile et l'intempérance : la vertu naît de la satisfaction des passions les plus fortes.
Il s'agit, en fait, de choisir entre deux modes de vie, la vie selon la