analyse de l'exipit de pierre et jean de Guy de Maupassant
C'est la scène finale, la clôture du roman. On peut constater que cet extrait est véritablement le pendant de l'incipit, il y a entre ces deux passages une véritable symétrie. (Lieu, personnages présents Pierre le grand absent, rapprochement absolu entre Jean et Mme Rosémilly, balourdise du père Roland, caractère rêveur et mélancolique de Mme Roland
Nous assistons ici au triomphe absolu de Jean et à un dénouement ambigu.
I LE TRIOMPHE DE JEAN
A- La prédominance de Jean
*On ne parle que de Jean. (1.15,17,28)
*Le premier plan et la première place sont accordés à Jean : «Jean partit en avant», 1.15-16. Jean mène la marche.
*Jean a remporté l'enjeu du duel initial : «avec Mme Rosémilly», 1.16, «qu'il épouse Mme Rosémilly»' 1.21, « épouser Mme Rosémilly», 1.23.
*Jean suscite l'admiration : «Il a belle tournure, tout de même, notre Jean.», 1.17. Il faut d'ailleurs remarquer l'emploi paradoxal du déterminant possessif « notre» prononcé par le Père Roland : Jean a bien sa place dans cette famille, il est fort bien assimilé, «adopté» par tous : Mme Rosémilly et M. Roland qui n'est pas son père naturel. Excellente intégration de Jean.
*Jean envahit le texte, tous sont sensés être la pour Pierre et il n'est finalement plus question que de Jean, c'est d'ailleurs ce qui nous permet de voir que le triomphe de Jean s'accompagne de l'éviction de Pierre.
B- L’éviction de Pierre
*La situation dans l'espace n'est pas neutre. On peut attribuer une valeur symbolique aux déplacements : on se détourne de Pierre en se tournant vers Jean : on sait, 1.15-16, que «Jean partit en avant » puis, 1.34, « sa femme se retourna», tous se détournent du fils aîné et, symboliquement, sa place d'aîné, de meneur, de quasi-chef de famille, est prise par Jean.
*11 est peu question de Pierre, c'est pourtant pour lui que les personnages sont la: son prénom n'apparaît pas une seule fois dans l'extrait alors qu'il est principalement question de lui.
*Pierre semble sortir