Résume d'article „Analyse des besoins de formation linguistique dans le secteur de la construction“ article paru dans “Langues et immigrations: société, école, travail“
Introduction
L'illettrisme est aujourd'hui devenu un vrai problème dans les situations professionnelles des entreprises françaises. L'Institut national de la statistique et des études économiques (l'INSEE) a révélé les statistiques surprenantes: 9% de la population âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France se trouve en situation d'illettrisme, alors que 57% sont employés. Cette situation nuit aux entreprises françaises et à leurs employés qui témoignent que la mauvaise maîtrise du français (oral/écrit) résulte de moindre productivité, moins bonne transmission de l'information, risques de travail élévés et l'impossibilité d'évolution pour le salarié. Le droit à la formation visant la lutte contre l'illettrisme et l'amélioration des compétences langagières en situation professionnelle est aujourd'hui inscrit dans le Code du travail. Néanmoins, seulement 4% des entreprises du secteur de la construction ont formé un employé au français. Parfois, il n'est pas valorisant pour les employés de suivre des formations proposées par l'entreprise, surtout quand l'intitulé de la formation est „remise à niveau“, „lutte contre l'illettrisme“ ou „formation de base“. Donc, quand les difficultés langagières surviennent, les employés utilisent une solution d'évitement et de simplification à l'extrême. 1. Les difficultés de communication écrite et les solutions proposées
Le français écrit présente une difficulté pour les travailleurs étrangèrs aussi que pour les Français. En ce qui concerne la lecture, le problème survient au cas d'un langage complexe et technique, comme les conventions, les nouvelles réglementations, les notices techniques, les étiquettes, les amballages, mais aussi au cas du langage moins „problématique“- liste de tâches à remplir ou de matériaux à acheter, mot d'un client, plan