Analyse des comportements politiques
La violence politique ne devrait plus exister car la démocratie représentative est une compétition pacifiée pour la conquête et l’exercice des positions dans l’Etat. Mais en réalité la violence est un outil devenu ordinaire. Une violence politique doit d’abord être physique (une injure est une violence symbolique) et être pris en charge par le politique (sans quoi les actes demeurent des violences sociales, comme le hooliganisme). Section 1 – Les manifestations de la violence politique §1 Les dimensions de la violence A – La dimension passionnelle
C’est la violence colérique, décharge d’agressivité pour la réalisation de soi.
Caractéristiques : - Imprévisible, impulsive, spontané (autant sur le déclanchement que sur la désescalade) - Discontinue - Généralement courte - Disproportionnée : elle est émotive, pas rationnelle ; pas de bilan coûts/avantages. - Dimension ludique : idée de jeu, « violence orgiaque », ivresse de violence. - Identification d’un bouc émissaire (parfois)
Manifestations : ce sont les émeutes (qui vient du mout émouvoir).
Catégories :
Emeutes de la faim : figure classique (guerres de la farine, révoltes frumentaires). Même si elles ont apparemment un fondement économique, il y a un fondement politique.
Emeutes ouvrières : conflit vertical ( lutte des classes contre le patronat (Lyon dans les mines).
Emeutes agrariennes : conflit horizontal ( lutte de la province contre Paris, de la périphérie contre le centre (révolte du Midi 1907).
Emeutes de groupes d’intérêt sociaux : - Les étudiants : éruption souvent liée à des faits extrapolitiques ou l’engagement politique d’un enseignant (Mai 68 né de la séparation des dortoirs masculins et féminins ( libéralisation des meurs, opposition au Vietnam). - Violences antifiscales, de droite (émeutes des artisans/commerçants du mvt Poujade 50’s et du mvt CID-Unati de Nicoud 1970 : séquestrations d’agents des impôts,