Analyse des conventions dramaturgiques dans "en attendant godot" de samuel beckett
dans « En attendant Godot » de Samuel Beckett
Introduction
V éritable génie de l’écriture, Samuel Beckett a reçu le prix Nobel de littérature en 1969 pour l’ensemble de son œuvre. Vingt et un ans plus tôt, il finissait d’écrire « En attendant Godot », une pièce de théâtre décousue mettant en scène 4 vagabonds en quête d’un absolu indéfini. Comme si cela n’était pas déjà suffisamment ardu, il soumet les personnages à un manque de repères : l’espace, l’action et le temps ont été épurés au maximum.
L’espace
L es uniques éléments décoratifs choisis par Beckett sont un arbre mort, qui renaîtra entre les premiers et seconds actes, et une pierre sur laquelle s’assied Estragon lorsque ses pieds deviennent douloureux. On sait par ailleurs qu’une route de campagne passe « par là », c’est le chemin qu’empruntent Pozzo et Lucky.
Dans « En attendant Godot », l’espace dramatique est très important. Les lieux où Estragon et Vladimir passent leurs nuits ne sont pas décrits, cependant nous les imaginons sombres et hostiles. Ce sont des lieux qui font peur puisqu’on y bat Estragon.
L’espace scénique se trouve donc être un lieu rassurant, un lieu où les personnages sont en sécurité. Pourtant nous le percevons également clos, comme si les personnages y sont emprisonnés puisque justement les personnages ont peur d’en sortir. Beckett va jouer avec le fait que les acteurs ne peuvent quitter la scène, par exemple lorsqu’Estragon décide de s’enfuir, mais qu’il n’ira pas plus loin que « jusqu’au bord de la pente ». La pente n’est en réalité qu’une rampe d’accès à la scène depuis les coulisses, facilitant le transport des décors.
L’action
D ans cette pièce se trouve une particularité encore rarement vue au théâtre avant Beckett : l’absence d’action. Une absence dans le sens où l’action est passive. Le titre apporte un premier élément qui le confirme : « En attendant Godot », l’attente est de caractère passif.
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