Analyse des produits halal
Introduction préalable :
Des produits nombreux qui doivent satisfaire la clientèle musulmane ?
« Reghalal a déployé une large gamme de produits (d’aucuns évoquent une centaine de déclinaisons). Un déploiement à la hauteur des ambitions du groupe LDC, propriétaire entre autres de la marque Loué (les poulets), le Gaulois (les sandwichs) ou encore Marie (les plats cuisiniers). Mais voilà qu’un petit grain sable est venu se glisser dans la machine bien huilée de ce nouvel entrant. Objectif : grappiller des parts de marché au leader, Isla Délice. Une consommatrice musulmane ayant acheté un produit de la marque, des poêlées d’abats de volaille de marque Reghalal, nous montre à quel point le marché est considéré comme un business, sans réel prise en compte de l’intérêt des clients. Arrivée à la maison, elle découvre que l’idée de recette suggérée sur l’emballage du produit est pour le moins étonnante, puisque propose de cuisiner cette poêlée avec… du vin blanc. Il est évident que tout cela n’est pas intentionnel, mais ceci est une faute, une réelle faute. Mais peut-être que là encore on s’est dit que le halal n’est au fond qu’un marché comme un autre qui répond aux mêmes exigences que d’autres marchés. Ce qui n’est pas faux. Mais ce marché a ses spécificités, ses exigences, ses codes et ses propres principes qui sont malheureusement peu pris en compte, alors qu’il faut absolument en tenir compte si l’on veut percer. D’autre part, il y a un autre paramètre particulièrement négligé : l’investissement réalisé dans les ressources humaines. Le halal, ce n’est pas de la technique ou que de la technique ; c’est aussi des femmes et des hommes qui connaissent leur métier : des sacrificateurs compétents, des certificateurs honnêtes, des communicants qui savent de quoi ils parlent et à qui ils s’adressent, etc. Or, le service qui s’est occupé du packaging du produit incriminé ne semble a priori pas particulièrement concerné par les coutumes de la