Analyse des relations entre l’humain et la nature dans « L’épave » de Guy de Maupassant
La petite Roque et autres nouvelles est un recueil de dix nouvelles écrit par Guy de Maupassant. Paru en France le 10 mai 1886, ces nouvelles ont été majoritairement écrites entre 1885 et 1886. Le recueil a été édité chez Victor Havard et laisse apercevoir un bon côté du courant réalisme dans ces nouvelles par la narration à la troisième personne et la beauté comme idéal. Dans la nouvelle intitulée « L’épave », Maupassant raconte l’histoire de George qui va inspecter une épave, rencontre des Anglais et tombe amoureux d’une d’entre elles. Ils sont ensuite prisonniers dans l’épave à cause de la marée et sont finalement secourus. Dans cette œuvre, l’auteur établit des correspondances entre les milieux naturels et les êtres humains. Ces relations sont observées relativement à la supériorité de la nature sur l’être humain, puis sur les états d’âme que la faune et la flore peuvent apporter à l’humain.
D’une part, cette œuvre met en scène l’emprise que la nature, représentée principalement par la mer, peut avoir sur l’humanité. Tout au long du récit, les constructions humaines sont malmenées par le milieu naturel. Le Marie-Joseph était sur la mer quand la tempête s’en est prise à elle. Le trois-mâts s’est retrouvé « échoué » et « naufragé » sur le sable de l’île de Ré et à cause de l’ouragan, l’épave est « brisée » et « crevée ». Ensuite, les milieux naturels veulent se réapproprier ce que lui appartient par l’entremise de l’île de Ré. Effectivement, elle s’y prend par le biais du sable de cette île qui engloutit et ensevelit l’épave, entièrement faite de matériaux provenant du paysage, dont les arbres. Une gradation des propos de Georges démontre bien cette démonstration : « Le sable déjà l’avait envahie, entré par toutes les fentes, et il la tenait, la possédait, ne la lâcherait plus. Elle paraissait avoir pris racine en lui.1» Enfin, la nature met en péril la survie des