analyse des risques de change
La fin de la Seconde guerre mondiale a été marquée par un bouleversement à la fois économique, financier et monétaire sur le plan international. Les nécessités dictées par l’impératif de reconstruction des pays touchés par la Guerre ont engendré la création d’institutions internationales censées régler le désordre économique international d’après-guerre. Ce contexte d’après-guerre a vu l’instauration d’un nouveau système monétaire international par le biais d’accords multilatéraux conclus en vue de mettre en place des institutions financières. Celles-ci ont, entre autres, pour rôle d’organiser les relations de change entre les différentes monnaies afin de stabiliser les cours monétaires bouleversés par la Seconde guerre mondiale. Les Accords de Bretton Woods concrétisent la volonté des pays capitalistes, notamment les Etats-Unis d’Amérique et la plupart des pays européens, d’instaurer ce nouveau système monétaire. Une des visées majeures de ce système monétaire international est l’instauration d’un système de taux de change fixe, afin de stabiliser les principales valeurs monétaires de l’époque. La règle monétaire de fixité des taux de change veut que toute monnaie ait son équivalence fixe en or : ce fut, jadis, le système de la parité fixe en or. Ce système impliquait étroitement les banques centrales des pays concernés dans le sens où elles devaient intervenir aussi souvent que possible afin de juguler les disparités dans l’équivalence de leur monnaie par rapport à une autre monnaie. L’imperfection de ce système de parité fixe ou taux de change fixe fait que des mesures dérogatoires étaient permises aux pays concernés afin de pouvoir défendre la parité de leur monnaie. Au titre de ces mesures dérogatoires, il y a par exemple les emprunts de devises étrangères auprès des institutions financières internationales créés par les accords de Bretton Woods ; il y a également la modification du système de parité, consistant soit en une dévaluation de la