Analyse doc swann
Cet extrait est articulé autour d'une comparaison composé de deux termes identifiables grâce aux mots “Et comme [...]” et “[...] de même [...]”. D'une certaine manière, cette phrase sert de conclusion et synthèse de tout l'extrait analysée antèrieurement avec le champ sémanthique de l'indéfini devenu défini grâce au liquide. Effectivement, l'eau aide aux origamis à prendre forme tout comme les souvenirs le font grâce à la madeleine trempée dans la tasse de thé.
Dans le premier terme se dégage un certain plaisir exotique significatif des “origamis” relié à une allitération en “J” (“jeu” et “Japonais”) . Celle en “S”, composée de verbes réfléchis, montre une personnifaction des petits papiers qui tombent dans le bol d'eau; l'effet de chute est par ailleurs renforcé par la répétition de sons “P”. Cet enchainement de verbes réfléchis confirment la parallèle avec les souvenirs qui remontent à la surface de l'eau auparavant trouble et qui se concrétise, passant de l'indistinct au distinct.
Un deuxième passage à considérer est celui du général au concret entre les deux termes de comparaison. Si l'auteur compare les origamis aux composantes du village en utilisant des articles indéfinis: “un bol de porcelaine”, “de petits morceaux de papier”, “[...]des fleurs, des maisons, des personnages[...]”, il change du tout au tout pour devenir personnel et défini une fois ses souvenirs réapparus “les fleurs de notre jardin”, “les bonnes gens du village et leurs petits logis”… Ensuite dans le deuxième terme, la présence de l'adverbe “maintenant” et les verbes conjugués au présent aident cette concrétisation à avoir lieu. Tout au long de la deuxième partie, les souvenirs viennent au compte-gouttes dans l'esprit du personnage, effet qui est renforcé par l'énumération et l'enchainement de “et” et qui a été annoncé déjà par la chute des petits papiers dans l'eau. Les éléments sont énumérés dans un ordre