Analyse du bateau ivre
Alexandrins
v.5 : « j’étais insoucieux » : diérèse
v.9 : « les clapotement furieux » : diérèse
v.16 : « l’œil niais » : diérèse
v.11-12 : « et les Pé-ninsules démarrées » / « tohus—bohus » : césure qui pose souci : on ne coupe jamais en plein milieu d’un mot : pas de césure pour ces vers-là
Vocabulaire : * Haleur : vient de « haler » : tirer vers soi avec force, faire avancer un bateau en le tirant * Péninsules : grande presqu’île (île reliée à la terre) * Tohu-bohu : confusion, désordre bruyant * Falots : grosse lanterne, servant à baliser la présence d’un navire : sorte de phare * Sures : qui a un goût acide ou aigre * Grappin : petite ancre d’embarcation
Poème de 100 vers, disposés en 24 quatrains.
Les cinq premiers quatrains : partie relativement homogène qui raconte les événements ayant entraîné le naufrage du bateau.
* V.1 : « je » : dans une poésie, désigne en général le poète. Mais là, il s’agit d’un bateau : « descendait des fleuves ». Le bateau est la métaphore du poète, mais Rimbaud n’utilise aucun adverbe de comparaison comme « tel » ou « comme » * « Fleuves » avec une majuscule : souligne la grandeur de ce qui est dit ? souligne le côté métaphorique du poème ? « impassibles » : désigne la monotonie du fleuve, comparé à la mer * V.2 : « ne me sentis » : personnification du bateau, verbes qui évoquent des sentiments humains. Jeu métaphorique constant entre le bateau et le poète * « plus guidé par les haleurs » : libération du bateau (bateau utilisé pour transporter des marchandises (« porteur de blés flamands et de cotons anglais ») sur les rivières (le mot « fleuves » est répété à deux reprises) et qui devait être guidé par des cordages depuis les berges. Privé de ses « haleurs », le bateau est donc désormais à l’abandon, à la dérive, porté par le courant du fleuve vers la mer où la violence des vagues le fera couler) * V.3 : évocation des Peaux-Rouges :