Analyse du chapitre 4 des "grandes légendes de la pensée"
« Le rocher de Sisyphe ou le courage de vivre »
Dans ce chapitre, Peña-Ruiz établit un parallèle entre notre vie, notre quotidien et le mythe de Sisyphe. Il met en lien l’absurdité de la succession de jours – identiques en tous points – et la tâche absurde que les dieux ont assignée à Sisyphe (porter inlassablement jusqu’en haut d’une colline un rocher qui la dévalait ensuite). Il pose alors deux questions auxquelles il tentera de répondre dans la suite du texte : 1) A-t-il un sens ? Pourquoi existe-t-il ? 2) Notre quotidien, si répétitif, mérite-t-il d’être vécu ?
Il commence avec l’avis de Camus qui dit que le mythe de Sisyphe est une parabole de nous-mêmes ; l’homme avance toujours, il avance et porte les tares dont il tente sans succès de se défaire (ses croyances et espoirs du divin). Il le fait parce qu’il croit en la vie avant même de croire au divin. Sa lutte pour la vie est son moteur et malgré son lourd fardeau, ses souffrances et cette lutte sans fin, l’homme est avant tout un être heureux. En somme, Camus répond à la première question qui demandait si vivre a un sens par un message qui dit que la question du sens n’est pas fondée car le sens de la vie, c’est la vie elle-même.
Dans la même ligne de pensée, Peña-Ruiz dit que la répétition fait partie de la vie de l’homme et que c’est en cette répétition que se trouve tout ce dont il a besoin pour être heureux. En disant « l’homme va s’inventer les moyens de persévérer dans son être », il parle du divin, le divin est ce que l’auteur appelle « les moyens de persévérer dans son être ». Ainsi, les dieux ne sont qu’illusion créée par l’homme lui-même et celui-ci est donc seul et se plaît dans cette solitude. Cependant, il doit accepter le matériel et les contraintes qui lui sont donnés pour créer le monde dans lequel il sera heureux. Le tout n’est qu’une question de volonté.
On peut ensuite lire un extrait de l’Ecclésiaste qui exprime la vanité qu’il perçoit à travers son