Analyse du personnage de langlois-giono
Rappel: Portrait
La première fois qu'il vient au village, après la disparition de Bergues, il est capitaine de gendarmerie. Au Café de la route, où il s'installe, il tire de son havresac "une longue pipe en terre", "des pantoufles fourrées et une casquette en poil de bichard". Mais les villageois ne tardent pas à se rendre compte que, sous ces dehors bonshommes, se cache "un sacré lascar". On apprendra plus tard qu'en Algérie, il a dû affronter des situations périlleuses qui réclamaient un sang-froid, une présence d'esprit et un courage hors du commun.
Quelques détails composent une esquisse de portrait physique : "des moustaches fines; de la jambe"; un "œil noir, fixe, qui faisait encore bien plus trou dans ce qu'il regardait". A son retour, après la mort de M.V., les villageois admirent son élégance quelque peu insolente, sa virtuosité de cavalier. Au début de la chasse au loup, le narrateur est fasciné par "ce visage silencieux et froid, ces yeux qui regardaient, on ne savait quoi à travers les montagnes". Et c'est à peu près tout. On ne sait pas au juste quel est son âge, mais ce n'est plus un jeune homme. On peut en apprendre davantage dans un autre récit de Giono Récits de la demi-brigade .
Homme d'action et meneur d'hommes, Langlois mobilise le village pour contrer les entreprises du tueur mystérieux. C'est rondement et sans souci des "lois de paperasse" qu'il conduit l'expédition à Chichilianne. Plus tard il battra le rappel des hommes du village pour organiser, à la manière d'une cérémonie minutieusement réglée, la chasse au loup. Pendant celle-ci, c'est de lui seul que les chasseurs prennent leurs ordres. Une seconde fois, dans cette circonstance, il sauve la communauté d'un grave danger, ce qui lui vaut la reconnaissance et l'affection de tous. Il rassure et inspire confiance par "cette connaissance des choses qu'il avait paru avoir". Son expérience de la vie et des êtres fait qu'il paraît à