Analyse du pont mirabeau - g. appollinaire
André Durand présente
‘’Le pont Mirabeau’’
(1913)
poème de Guillaume APOLLINAIRE
figurant dans le recueil ‘’Alcools’’
On trouve ici :
le texte
son analyse
Bonne lecture !
Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure
Passent les jous et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure
Analyse
Il était devenu emblématique de leur amour. Leur couple rompu, le pont inspira au poète une méditation lyrique sur la fuite du temps et de l'amour, méditation dans laquelle il balança entre la résignation douloureuse au changement inévitable et un espoir violent de permanence.
Apollinaire composa d’abord un poème où chaque strophe comprenait trois vers de décasyllabes aux rimes féminines. Puis il supprima la ponctuation, transforma les tercets en quatrains en conservant deux décasyllabes qui encadrent deux vers de quatre et six pieds. Ainsi furent créées des strophes dites élégiaques où les vers courts, porteurs de sentiments profonds, sont plus intenses.
‘’Le pont Mirabeau’’ est formé de quatre strophes où s’intercale un refrain. Chaque strophe est composée de trois décasyllabes, le deuxième vers (de