Analyse du poème Demain de Robert DESNOS
Analyse de poème
Demain de Robert DESNOS (1942)
Ce poème a été écrit par Robert DESNOS en 1942. Par des mots simples et universels, il décrit son engagement personnel dans la résistance puis incite ses lecteurs à se joindre à ce mouvement. Ce discours est exprimé dans un style simple et une structure qui peut sembler très classique, afin de généraliser et d’universaliser son message.
La construction du poème
Dans ce poème, le discours est très organisé. Le premier quatrain dépeint l’engagement personnel, le deuxième strophe décrit les activités de résistance. On remarque les verbes d’action qui renvoient aux principales activités des résistants comme l’attente et l’observation : « veiller » (v. 6), « garder » (v. 6) et « guetter » (v.11).
Puis le troisième quatrain ouvre sur l’affirmation de l’espoir.
Un message d’espérance
Il est important de s’arrêter sur la notion de « veille ». On remarque la différence avec le mot « hier » (se référant au passé) en ce que veille sous-entend l’idée d’un lendemain (donc se réfère plutôt à l’avenir), en ce sens l’emploi de ce substantif marque l’espérance.
En parallèle, le mot « demain » (v. 2), métaphore de l’espoir, est renforcé par le vocatif « ô » qui évoque une sorte de divinisation et le tutoiement qui amène une personnification.
Le champ lexical de l’espoir est également mis en valeur. Il est mis à la rime : «espoir» (v. 2) et « encore » (v. 9), qui répond à « aurore » (v. 11) et laisse à penser que d’autres aurores se lèveront. Cet effet est renforcé par les rimes à l’hémistiche dans la première strophe : « cent mille ans » (v. 1), répond à « souffrant » (v. 3) qui est l’expression de la longue douleur subie, tandis que « demain » (v. 2) répond à «Le matin» (v. 4), à ce nouveau jour. Il conviendra de noter l’utilisation irrégulière de la majuscule pour insister, notamment, sur le caractère unique de ce jour tant attendu.
L’hyperbole « Âgé de cent mille ans » (v. 1)