Sophocle fut, avec Eschyle et Euripide, l’un des trois tragédiens ayant fortement marqués la Tragédie Antique Grecque. Ces œuvres sont très fortement caractéristiques de la période antique bien que ce soit un auteur quelque peu « innovateur ». Beaucoup de ses œuvres restent célèbres, on parlera notamment d’ Œdipe Roi, d’Antigone et bien sure d’ Electre.
L’extrait que nous allons étudier se trouve au cœur de cette œuvre. Electre est une tragédie fondée sur la vengeance. Après la mort d’Agamemnon, tué par l’amant de sa femme, Electre, leur fille, rêve de vengeance mais pour cela elle doit attendre le retour de son frère car elle ne peut agir seule. Dans cette scène Electre croit tenir les cendres de son frère et se lamente sur son sort, mais Oreste n’est pas mort et se trouve face à elle, c’est alors à un véritable passage des lamentations à la reconnaissance auquel nous assistons dans cette scène.
En quoi cette scène peut elle alors présenter une analyse plus intéressante que les autres, tant à travers une analyse historique de la tragédie, qu’au cœur même de l’œuvre ?
Déjà nous montrerons en quoi cette scène est très représentative de la Tragédie Antique, puis nous nous rapprocherons de l’évolution dont le discours fait acte en passant des lamentations à la reconnaissance, puis nous terminerons en tentant d’expliquer en quoi ce texte propose une réflexion sur la condition humaine Cet extrait de l’Electre de Sophocle s’inscrit pour le mieux dans la Tragédie antique grecque et dans un style que l’on pourrait dire « propre » à Sophocle.
L’extrait débute sur un monologue d’Electre, on reconnaît à travers lui l’importance que la parole tient dans la tragédie. C’est en effet à travers elle que les personnages vont évoluer et faire évoluer l’action, c’est par la parole que les protagonistes vont meubler une pièce et la rendre accessible à l’émotion, c’est aussi grâce à elle que peut s’instaurer une gestuelle crédible.
Sophocle souligne ici l’importance de la