La sympathie permet-elle de connaître autrui ?Analyse du sujet :1) Définitions- sympathie : du grec « sum », avec, et « pathos », sentiment, souffrance→ attrait spontané d'une personne vers une autre, concordance, accord de mêmes affinités, goûts, etc.→ synonyme de compassion (mot d'origine latine, même construction étymologique que celui d'origine grec) : partager les souffrances, les sentiments de quelqu'un – éprouver ensemble→ processus d'identification à autrui (on reconnaît ce que l'on a déjà vécu dans ce qu'est en train de vivre l'autre)→ sentiment chaleureux et bienveillant ressenti pour autruiCEPENDANT : la sympathie n'implique pas l'idée de réciprocité, elle va dans un sens seulement – elle correspond à un élan d'une personne à une autre, de la personne qui s'identifie et qui comprend la douleur/ les sentiments d'autrui à celle qui éprouve ces sentiments- connaître : l'objet de l'action de connaître est la connaissance. Le chemin pour y parvenir, et donc les étapes qui jalonnent l'action de connaître, sont l'étude, l'expérience, la réflexion : tout cela répond à un certain effort. L'action de connaître n'est pas immédiate.D'une certaine façon, ce que l'on connaît c'est ce que l'on est capable d'expliquer : en science, lorsque l'on dit que l'on connaît un phénomène tel que la foudre, c'est que l'on est capable d'expliquer ses conditions d'apparition, son origine (relation de cause à effet). L'idée de connaître quelque chose est en soi exhaustive : je connais le phénomène de la foudre, je l'ai classé, casé, il est définitivement expliqué, je ne reviendrai pas dessus.Mais connaître, c'est aussi avoir conscience de l'existence de quelque chose, c'est savoir que quelque chose existe. Lorsque l'on dit de quelqu'un qu'on le connaît, cela peut vouloir dire qu'on l'a déjà croisé, que son nom nous est familier – ou, au contraire, de façon moins superficiel, que l'on sait qui il est, et que ce savoir nous a été fourni par l'expérience.- autrui : du latin « alter »,