analyse financière de bouygues et vinci
1. PRÉSENTATION DES PROTAGONISTES
Les sociétés Bouygues et Vinci sur lesquelles va porter notre analyse évoluent sur le marché du BTP dont elles sont parmi les tout premiers acteurs mondiaux.
Il s’agit d’un marché pour lequel les prévisions tablent sur une croissance de 70 % d’ici 2025 avec en particulier le développement des marchés chinois et indiens. Si, sans grande surprise, le n°1 mondial est chinois (CSCEC), Vinci se place en deuxième position avec un chiffres d’affaires moitié moins élevé, et Bouygues dont le chiffre d’affaire est du même ordre se classe quatrième.
Notre étude va concerner la période 2007-2011.
Déjà en 2011 le rapport de force Bouygues-Vinci est similaire en ce qui concerne leur chiffre d’affaires : 37.8 million d’euros pour Vinci et 33.6 millions d’euros pour Bouygues.
Leurs activités ne recouvrent cependant pas exactement les mêmes secteurs et l’histoire de leur développement éclaire cet aspect.
1.1. Vinci
L’origine de Vinci remonte à la fin du XIXème siècle (Sté Sogea) avec le développement des chemins de fer et des tramways et dont elle obtient déjà la concession d’une ligne.
Assez rapidement la société d’origine se diversifie dans l’assainissement et la gestion de l’eau. Impliquée dans différents chantiers des colonies belges et françaises cette internationalisation lui permet de bien résister à la première guerre mondiale et d’être, par la suite en première ligne pour la construction de barrages et de centrales électriques. Ce n’est qu’à la fin de la deuxième guerre mondiale que Vinci (Sté Générale d’Entreprises) se re-déploie dans le bâtiment et les travaux publics.
De nombreuses opérations de développement externe jusqu’à la fin du XXème siècle amènent la S.G.E. à s’organiser sur quatre métiers : énergie, construction, routes et concessions. Les années 2000 voient la naissance de la Société Vinci telle que nous la connaissons et en 2007, suite à plusieurs OPA et OPE, Vinci est le 1er groupe