Analyse japon-chine
24 septembre 2012 à 08:43 (Mis à jour: 09:59) Le navire chinois de surveillance Haijian 66 (au premier plan), suivi de près par un bâtiment des garde-côtes japonais, le 24 septembre 2012 près des îles Senkaku/Diaoyu. (Photo Kyodo News. Reuters)
La tension reste élevée au large des îles Senkaku/Diaoyu, où trois bateaux chinois se sont approchés à l'intérieur de la zone revendiquée par le Japon.
Trois navires gouvernementaux chinois ont pénétré lundi dans les eaux territoriales d’un archipel japonais revendiqué par Pékin, dernier épisode en date de l’inquiétant bras de fer que se livrent les deux géants asiatiques.
Ces navires, deux de surveillance maritime et un troisième de l’administration des pêches, ont croisé pendant sept heures à 20 km de deux des îles Senkaku, Kubashima et Uotsurijima, en mer de Chine orientale, ont annoncé les garde-côtes japonais qui surveillent très étroitement les abords de l’archipel.
Six autres bateaux chinois patrouillaient un peu plus loin, à proximité de la limite des 22 km marquant la frontière des eaux territoriales nippones. Le gouvernement japonais a immédiatement élevé une «ferme protestation» par les canaux diplomatiques, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Osamu Fujimura.
Aucun de ces navires chinois n’est militaire. Ils relèvent soit du ministère du territoire soit de celui de l’agriculture, et sont sur zone pour faire respecter la loi dans ce que Pékin considère comme «ses» eaux. Par ailleurs près de 80 bateaux de pêches taïwanais ont appareillé lundi pour l’archipel contesté depuis le nord-est de Taïwan qui revendique également ces îles.
Depuis plusieurs semaines, Pékin et Tokyo se livrent à des démonstrations intransigeantes, en organisant ou encourageant des «expéditions» navales autour de l’archipel des Senkaku (Diaoyu pour la Chine), situé à environ 200 km au nord-est des côtes de Taïwan et à 400 km à l’ouest de l'île d’Okinawa (sud du