Analyse keynésienne du marché du travail
Il existe des relations déséquilibrées entre offreurs et demandeurs. Le salaire réel ne peut être l'enjeu de négociations au moment de l'embauche puisqu'il dépend du niveau des prix qui eux-mêmes dépendent du coût marginal qui est connu qu'une fois la production réalisée.
Les salariés sont victimes de l'illusion monétaire et donc les salariés ne modifieront pas leurs attitudes si les salaires restent stables et si les prix augmentent. Keynes définit donc le salaire comme étant avant tout un revenu (conception différente des classiques qu'ils considèrent d'abord comme un coût). La demande de travail est fonction de la demande de biens et services présente et future.
Pour Keynes, le niveau d'emploi est défini en fonction des débouchés et l'offre de travail dépend de facteurs économiques, sociaux, psychosociaux. Le salaire n'est pas un salaire d'équilibre car le marché du travail est un pseudo marché où les facteurs culturels, institutionnelles ont un rôle important.
Il existe des rapports de force entre employeurs et employés et de ses rapports découlent des conventions collectives qui définissent et contrats de travail. Dans ce rapport, l'État est à la fois un arbitre et un employeur.
Le chômage est involontaire, il peut être durable si les entreprises n'anticipent pas une reprise de la demande. Même si le salaire diminue, les entreprises embaucheront pas. Les keynésiens s'opposent à la baisse des salaires car cela réduirait le pouvoir d'achat des salariés or les salaires déterminent la consommation et cette diminution aurait des répercussions sur la