Analyse le sanglot de la terre
Introduction : Jules Laforgue est un poète français de la deuxième moitié de 19ème siècle. Son destin est tragique : il est inadapté à la société, malade et mal reconnu en tant que poète. A la manière de Baudelaire, Verlaine ou Rimbaud, il est considéré comme un « Poète Maudit », selon l’œuvre de Verlaine. Il fait parti du décadentisme, mouvement mineur, littéraire et artistique. Né dans une famille d’émigrés, il est envoyé à l’âge de 10 ans en France, dans la ville de Tarbes, et poursuit des études à Paris où il échoue plusieurs fois au bac de philosophie. C’est ce qui le pousse à se tourner vers la littérature et la lecture des poètes philosophes. Le Sanglot de la terre est un ouvrage publié en 1880, alors que Jules Laforgue n’a que 20 ans. Dans ce sonnet, le poète raconte comment, en fumant une cigarette, il parvient à s’échapper de la triste et ennuyeuse réalité au travers d’un rêve imaginaire et plaisant. Nous pouvons nous demander alors quels sont les enjeux de ce voyage ? Dans une première partie, nous examinerons ce qui pousse le narrateur à quitter la réalité. Puis, nous décrirons l’univers imaginaire qu’il atteint. Et enfin, nous verrons si cette expérience lui a été bénéfique.
I/ Les causes du départ
a) L’ennui du poète
- « ce monde est bien plat » (v.1) > il ne se passe rien
- « pour tuer le temps » (v.3) > métaphore
- « le temps, en attendant la mort » (v3)
b) la présence de la fatalité
- « résigné, sans espoir » (v.2) > défaitiste
- « à mon sort » (v.2) > la mort, qui ne peut être échappée
- provocation : « je fume au nez des dieux… » (v.4)
- apostrophe des vivants « luttez, pauvres futurs squelettes » (alors que lui a abandonné – combat constant pour rester en vie).
II/ Le refuge dans l’imaginaire
a) l’évasion grâce à la cigarette
- « de fines cigarettes » (v.5) c’est ce qui nous informe de l’action du poète
- « méandre bleu qui vers le ciel se tord » (v.6) > comme un