Baudelaire, le serpent qui danse
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal
Correction commentaire de texte Le serpent qui danse
Le thème de la femme est présent durant tout le recueil des Fleurs du Mal, elle s'y fait tour à tour être sensuelle et envoûtante, figure maternelle et aimante, mais aussi beauté inaccessible, allégorie de l'absolu. Ce poème le Serpent qui danse est dédié à Jeanne Duval, une des maîtresses et principales muses de l’auteur, une jeune métisse surnommée la Vénus noire, rencontrée à Paris en 1842. A travers l’animalisation (métaphore animale) du serpent qui danse, Baudelaire sublime Jeanne. Nous verrons dans un premier temps que ce poème est une éloge de la femme aimée, puis nous montrerons qu’il célèbre l’union amoureuse entre l’homme et la femme.
I. Eloge de la femme aimée
A. une déclaration d'amour
1. L'énonciation
Ce poème autobiographique, de deux strophes de quatre vers avec une alternance d’octosyllabes et de rimes croisées imite le rythme de la danse. Expression du moi : le «je» du poète s'adresse à un «tu», la bien aimée, Jeanne Duval, Charles Baudelaire s'adresse donc directement à elle, le tutoiement indique leur intimité.
2. Le registre lyrique
Il permet l’expression exaltée des sentiments du poète. Véritable déclaration amoureuse idéalisée, introduite par l’exclamation « que j’aime ! »
Le poème a un lexique affectif important : « chère indolente »... qui montre une intensité amoureuse. Emerveillement du poète, qui est renforcé par des intensifs : « si beau ». Les sentiments sont exprimés à travers une ponctuation expressive, les strophes 1 et 9 se terminent par des points d'exclamation qui traduisent l’intensité du sentiment.
B. L'éloge du corps aimé
1. L'importance du champ lexical du corps
Strophe 1 : vision globale du corps
Strophe 2 : chevelure, symbole de la féminité, thème de l’évasion, du voyage, chers aux romantiques
Strophe 3 : retour sur le poète, comparaison avec le bateau
Strophe 4 : les yeux, reflet de