usesLes glaneuses 1857
Jean François Millet huile sur toile 83,8 x 111cm

I)Description

le tableau représente trois paysannes dans un champs moissonné, elles sont toutes courbées, on ne voit pas leur visage et elles ne sont pas habillées pareils.
Au premier plan, deux femmes sont dans une position où la tête est plus basse que les hanches, elles ramassent les épis oubliés lors de la moisson tandis que la troisième femme regarde le sol. Ces paysannes aux gestes lents et pesants sont toutes absorbées par leur besogne. Elles se détachent fortement sur le fond clair de la plaine ensoleillée.
Au second plan, les moissonneurs finissent le travail dans le champs

La représentation du labeur paysan par le biais de figures grandeur nature, autrefois réservées à la peinture d’histoire, est une des nouveautés du XIXe siècle. Les peintres donnent du monde rural une image plus réaliste
Les Glaneuses ne comportent aucun incident dramatique ou anecdotique.
Ce sont tout simplement trois femmes qui travaillent dur dans un champ où la moisson vient d'être faite. Elles sont en train de faire du glanage qui est un “ droit commun ” qui autorise les femmes, les enfants, les pauvres d’une communauté à ramasser après la moisson les épis oubliés. Les glaneuses de Millet sont courbées, dans une position douloureuse où la tête est plus basse que les hanches. La dureté du labeur agricole n’est donc en rien épargné aux femmes, même si les semailles et la moisson sont plutôt réservées aux hommes. Les tableaux traduisent l’effort du corps, ployé, usé, meurtri. les glaneuses, éléments menaçants d’un prolétariat des champs, “ épouvantails en haillons ”, personnifient la misère rurale par leur forme massive et leur attitude, d’autant plus qu’à l’arrière-plan, les meules du maître offrent en spectacle une abondance dont elles sont exclues
Elles ne sont ni belles ni gracieuses. Rien d'idyllique dans le tableau.
Ces paysannes aux gestes lents et pesants sont toutes absorbées dans