Analyse linéaire de l'extrait de la "barque" : chap.2 d'une vie de maupassant
Texte 2 : Chapitre 3
Texte
Le soleil, plus bas, semblait saigner ; et une large traînée lumineuse, une route éblouissante courait sur l’eau depuis la limite de l’océan jusqu’au sillage de la barque.
Les derniers souffles de vent tombèrent ; toute ride s’aplanit ; et la voile immobile était rouge. Une accalmie illimitée semblait engourdir l’espace, faire le silence autour de cette rencontre d’éléments ; tandis que, cambrant sous le ciel son ventre luisant et liquide, la mer, fiancée monstrueuse, attendait l’amant de feu qui descendait vers elle. Il précipitait sa chute, empourpré comme par le désir de leur embrasement. Il la joignit ; et, peu à peu, elle le dévora.
Alors, de l’horizon, une fraîcheur accourut ; un frisson plissa le sein mouvant de l’eau, comme si l’astre englouti eût jeté sur le monde un soupir d’apaisement.
Le crépuscule fut court ; la nuit se déploya, criblée d’astres. Le père Lastique prit les rames ; et on s’aperçut que la mer était phosphorescente. Jeanne et le vicomte, côte à côte, regardaient ces lueurs mouvantes que la barque laissait derrière elle. Ils ne songeaient presque plus, contemplant vaguement, aspirant le soir dans un bien-être délicieux ; et comme Jeanne avait une main appuyée sur le banc, un doigt de son voisin se posa, comme par hasard, contre sa peau ; elle ne remua point, surprise, heureuse, et confuse de ce contact si léger.
Pré-commentaire
- Existence éphémère de Julien : chap. 3 au chap. 10. Certain nombre d’avantages en arrivant : naissance, économe et sage, beau, etc.
- Laissés seuls dans une barque au coucher de soleil.
- Montre le rôle de la nature dans Une vie. (> pas de description gratuite)
- Focalisation du regard des pers sur des évènements visuels
Analyse linéaire
Mvmt de la chute du soleil vers le bas. Les derniers souffles de vent tombèrent, Il précipitait sa chute, l’astre englouti, l’amant de feu qui descendait vers elle. Accélération marquée par précipitait sa