Par la suite, Poe exploite le thème de la mort afin de clore le conte d’horreur gothique. En effet, l’arrivée de la mort sous forme d’un spectre suggère la fin de l’atmosphère d’angoisse, soit le dénouement. Lorsque le carillon sonne douze coups et que l’inconnu est démasqué : «On reconnut alors la présence de la Mort Rouge.» (Masque de la Mort rouge, p.139), on comprend alors que l’auteur s’est servi de l’arrivée de l’inconnu afin de personnifier la mort. Cette personnification annonce la fin, car tout au long du récit, plus le temps s’écoule, plus l’angoisse des convives augmente en raison de l’appréhension de la mort. Lorsque celle-ci se concrétise et fait son apparition, les protagonistes ne redoutent plus son arrivée étant donné qu’ils y sont confrontés et ne peuvent y échapper. La mort sert donc de transition entre le déroulement et le dénouement de l’histoire. De plus, l’approche macabre de la scène finale décrite par Poe reflète les caractéristiques propres au genre gothique. À la fin de récit, lorsqu’il est question du décès des convives, Poe décrit une scène particulièrement sanglante : «Et tous les convives tombèrent un à un dans les salles de l’orgie inondées d’une rosée sanglante, et chacun mourut dans la posture désespérée de sa chute.» (Masque de la Mort rouge, p. 139). Dans ce passage, il est question d’une métaphore hyperbolique visant à accentuer l’affreuseté de ce moment. «Rosée sanglante» est donc une manière imagée et exagérée de décrire la marre de sang sur le sol. Ceci permet de faire ressortir l’aspect macabre de la scène finale ainsi que la domination de la mort sur les convives étant donné que tous les personnages présents perdent la vie de manière particulièrement cruelle. L’exploitation de la mort sous cet angle met donc fin au conte de manière horrifiante, tel que le veut tout récit d’horreur gothique. Bref, la personnification de la mort et l’effet macabre de la scène finale propre au récit d’horreur gothique mettent un terme à