Analyse nymphéas blancs monet
Le peintre
Claude Monet voit le jour à Paris en 1840 et grandit au Havre. Peu enclin aux études, il débute le dessin par des caricatures de ses maîtres, puis des bourgeois havrais, qu’il vend à un encadreur-papetier. C’est là qu’il rencontre Eugène Boudin en 1858, qui le remarque et l’encourage à peindre d’après nature. Monet le considérera comme son mentor.
Après un séjour à l’Académie Suisse à Paris où il rencontre Pissarro et Cézanne, il doit faire son service militaire en Algérie. Malade, il rentre en France puis fait la connaissance en 1862 de l’aquarelliste hollandais Jongkind auquel il devra l’ « éducation définitive de son œil ». Libéré de ses obligations militaires, il s’inscrit à l’atelier de Charles Gleyre à Paris où il fait la connaissance de Renoir, Bazille et Sisley qui deviendront ses amis et avec lesquels il fondera le mouvement impressionniste. Il décide un an plus tard d’abandonner l’atelier, jugeant l’enseignement dépassé.
La période s’étendant de 1867 à 1880 est une période sombre marquée par des difficultés financières importantes. La situation de Monet est alors précaire et il rencontre l’incompréhension et les sarcasmes du public. C’est l’un de ses tableaux Impression, soleil levant, présenté lors de la première exposition organisée par Monet et ses amis en 1874, qui inspira le terme d’ « impressionnisme » à Louis Leroy, critique au Charivari. Il ironisait ainsi sur le travail novateur du peintre et de son groupe.
En 1889, est organisée une double rétrospective consacrée à la fois à Monet et à Rodin. Elle rencontre un vif succès et marque un tournant dans la carrière du peintre. Il achète alors la maison de Giverny où il vivait depuis 1882. Il y fait creuser l’étang aux nymphéas et y plante de nombreuses variétés d’arbres et de nénuphars, se constituant ainsi un lieu de détente paradisiaque.
Il commence alors les séries des Nymphéas, et malgré une double cataracte qui affecte énormément sa