Analyse proust la madeleine
Le premier terme de comparaison qui commence à "comme" (fin ligne 89) et se termine à "reconnaissables" (fin ligne 93) se caractérise par deux allitérations: l'une en /ʒ/ ("jeu", "Japonais", "jusque", "plongés", "personnages") et l'autre en bilabiales /p/ et /b/ ("Japonais", "tremper", "bol", "porcelaine","rempli", "petits", "papier", "peine", "plongés", "personnages"), cette dernière rappelant le son produit par des bouts de papier qui touchent de l'eau; se caractérise également par une énumération de verbes réflexifs conjugués au présent ("s'étirent", "se contournent", "se colorent", "se différencient"), ce qui indique que ce souvenir n'appartient pas au passé mais que le narrateur a l'impression de le revivre à l'instant présent, il habite pleinement ce souvenir qui lui est remonté à la mémoire de façon soudaine ("à peine" indiquant cette soudaineté) et qui a été comme annoncée par l'accélération et la brièveté représentée par le "y". Un jeu de sonorité constitué par la répétition du pronom "se" est présente à la ligne 93, suivie d'une nouvelle répétition mais ,cette fois, de l'article indéfini "des" qui précède les termes génériques : "fleurs", "maisons" et "personnages".
Dans le second terme de la comparaison qui débute à "de même" (fin ligne 93) et qui s'achève à "ma tasse de thé" (milieu de la ligne 97, fin de la phrase), le narrateur reprend la dernière énumération du premier terme de comparaison mais elle est, cette fois, plus précise: il ne s'agit pas de n'importe quelle fleur ou maison, mais de celles de son enfance, de celles connues à Combray alors qu'il était encore enfant. Cette précision est indiquée par l'utilisation de l'article défini "les", et à moindre mesure de l'utilisation du possessif "leurs" et du démonstratif "celles".
Cette longue énumération, Marcel éprouve le besoin de la résumer, d'abord en