Analyse rouge brésil
Jean-Christophe Rufin qui vient d’obtenir en 2001, le prix Goncourt pour « Rouge Brésil » (éd. Gallimard), n’est donc pas un inconnu.
Il a séjourné plusieurs années au Brésil et a publié des essais sur le Tiers Monde et des romans traduits dans le monde entier dont « L’Abyssin » publié en 1997 aux éditions Gallimard et qui a reçu le prix Méditerranée et le prix Goncourt du premier roman. Il a aussi sorti « Sauver Ispahan » édité en 1998 chez les mêmes éditeurs et « Les causes perdues » en 1999 (mêmes éditeurs) qui a eu le prix Interallié.
Jean-Christophe Rufin avait donc déjà récolté une moisson de prix qui ne pouvaient que laisser prévoir un prix plus important pour un de ses romans à venir. « Rouge Brésil » a confirmé cet engouement pour cet auteur. En dehors du fait qu’il a obtenu le prix Goncourt qui couronne son œuvre actuelle, le succès de ce livre ne se dément pas : il arrive en deuxième position pour les ventes de l’année 2001 après Mary Higgins Clark. Analysons donc les impressions ressenties suite à la lecture du livre de cet écrivain dynamique, passionnant et passionné.
Jean-Christophe Rufin nous emporte au rythme de la cavalcade effrénée de ses personnages, à travers l’aventure de français au Brésil sous la Renaissance. Deux enfants, Just et Colombe, en seront les héros par leurs forces de vie, leurs espoirs, leurs rêves démesurés par rapport à la réalité quotidienne mesquine et cruelle : ce sont des enfants envoyés au Brésil pour s’en débarrasser, sous un faux prétexte, retrouver leur père, en