Analyse situation hygiene
Monsieur F est schizophrène, c'est une pathologie psychiatrique d'évolution chronique, débutant généralement à l'adolescence ou au début de l'âge adulte, ayant pour conséquence l'altération de la perception de la réalité, des troubles cognitifs, des dysfonctionnement sociaux et comportementaux plus ou moins important. La schizophrénie dysthymique dont Monsieur F est atteint, associe syndrome dissociatif, délire, épisode dépressif et maniaque. Il a 39 ans et est suivi depuis plus de 10ans.
Il est vrai que certains patients sont réticents à tout soin corporel. Il s'agit souvent de personnes délirantes comme Monsieur F, dissociées ou agressives.
Le problème d’hygiène en psychiatrie peut être lié a plusieurs facteurs : des défaillances cognitives (démence), le mépris de son corps (marginalisation), et l'altération de la conscience du corps (psychose). En fait, tous ces facteurs réunis c'est a dire, la perte du contact avec la réalité, la perception de la saleté en tant qu'enveloppe protectrice, l'apragmatisme (troubles de l'activité apprise se caractérisant par l'incapacité pour un individu de réaliser des actes courants), l'altération de l'estime personnelle, entraînent une baisse de la motivation a s'occuper de son corps.
Cependant prendre soin du corps par des soins d’hygiène va permettre d'améliorer l'image que le patient a de lui même, lui permettre de le réinvestir et d'en prendre conscience.
Pour un patient comme Monsieur F schizophrène en phase aiguë hospitalisé en service institutionnel de psychiatrie , il lui est impossible d'effectuer des soins d’hygiène quotidiennement (c'est pourquoi l’infirmière dans son rôle propre doit stimuler les patients atteints de troubles physiques ou psychiques).
J'ai été étonné qu'un patient en phase aiguë et délirant refuse la majorité du temps de se laver ou n'y apporte que très peu d'importance, chose qui, pour moi est primordiale au