Analyse - Souvenir de Lamartine
Alphonse de Lamartine est un poète, écrivain et historien français né à Mâcon en 1790 et mort à Paris en 1869. Son premier recueil lyrique, les Méditations poétiques (1820) fut inspiré de sa courte et tragique histoire d’amour entretenue avec Mme Charles entre 1815 et 1816, la fameuse Elvire de son roman Le Lac. Ce recueil, considéré comme la première manifestation du mouvement romantique en France, lui assura une immense célébrité. Entre 1820 et 1830, la jeune génération de poètes romantiques le salua comme son maître. Il publia ensuite les Harmonies poétiques et religieuses (1830), Jocelyn (1836), La Chute d’un ange (1838), puis mit son talent au service des idées libérales (Histoire des Girondins, 1847). Membre du gouvernement provisoire et ministre des Affaires étrangères en 1848, il perdit une part de son prestige lors des journées de Juin 1848. Il n’écrivit plus alors que des récits autobiographiques (Les Confidences, 1849 ; Graziella, 1852) et, pour payer ses dettes, un Cours familier de littérature (1856-1869). Il mourut, un peu oublié, dans la pauvreté.
Comme évoqué précédemment, Mme Elvire Julie Charles fut l’objet de l’inspiration de Lamartine pour le recueil Méditations poétiques. Leur idylle débuta en 1815 et prit fin à la mort de Julie Charles. Les poèmes de cette œuvre évoquent les angoisses amoureuses et spirituelles d’une âme tourmentée : sans autre détour l’âme tourmentée de Lamartine causée par la perte de sa bien-aimée.
« Souvenir » est le neuvième poème du recueil Méditations poétiques. On retrouvera tout a long de ce texte les mémoires du poète au sujet d’Elvire et de sa disparition. Mais le poète veillera à ne pas nommer l’être cher pour une question de discrétion et de pudeur.
Ce poème est construit selon la forme privilégiée de la poésie sentimentale du XVIIIe siècle : les quatrains octosyllabiques à rime embrassées.
La première strophe expose clairement le thème du poème : la fidélité de Lamartine quant au