Analyse spatiale
D’une manière générale c’est la géographie physique et humaine qui est privilégiée : on cherche à faire mémoriser un vocabulaire de base permettant de spécifier plus ou moins précisément les différentes formes du relief ; on apprend à repérer les grandes localisations et on aborde un certain nombre de problèmes contemporains. Rarement la géographie est une science qui éclaire les relations de l’homme et de son milieu (sinon par un déterminisme toujours de circonstance) et qui permet de comprendre l’espace à partir d’une méthode acquise. Les grands cahiers, au fur et à mesure que l’année scolaire s’écoule, se gonflent de polycopiés plus ou moins heureux qui entérinent cette géographie de nomenclatures. Conséquemment, on n’utilise pas la photographie (puisqu’on n’a rien à démontrer), sinon pour illustrer un propos, un mot, une idée, ni même la carte, sauf la carte murale ou celle d’un atlas quand il existe. Jamais les cartes à grande échelle comme la carte au 1/25000ème . Les seuls croquis figurant dans le cahier sont ceux de l’éditeur des polycopiés. Pas de graphique, pas de lexique. Les synthèses sont-elles mémorisées ? Est-ce à dire que les élèves ne sont pas amenés à réfléchir. Ce serait exagération que de l’affirmer. On est loin cependant de construire ces raisonnements nécessaires pour comprendre l’organisation de l’espace en maillages structurés et complexes qui traduisent la manière dont l’homme organise ses activités tout en s’affranchissant au maximum des contraintes et aléas du milieu.
Quelle Géographie devrait-on enseigner à l’école ?
Nous nous réfèrerons à l’excellent ouvrage de l’Inspecteur Général P.GIOLITTO1 qui prône une géographie résolument humaine et systémique (PINCHEMEL). L’auteur énonce deux principes : Premier principe : apprendre à comprendre l’espace La géographie a pour but d’apprendre aux élèves à analyser l’espace, « cette