1.Dans cet extrait De la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville affirme que la conséquence principale de l'avènement de la démocratie et de l'égalité de droit entre les hommes n'est autre que la difficulté pour tous à faire abstraction des croyances dogmatiques. En effet, dans ces temps d'égalité, les hommes ont beaucoup de mal à croire en quelque chose ne mettant pas en cause la religion. Ayant pour habitude de croire aveuglément en eux-même ou dans leurs semblables, ils éprouvent une forte difficulté à se retrouver sans principes communs avec quiconque. Selon Tocqueville, les croyances dogmatiques sont donc indispensables au bon fonctionnement d'une société afin de réunir les hommes sur certains fondements.

2.A l'inverse, dans les sociétés aristocratiques, lorsque les conditions s'avèrent inégales et les hommes différents, les gens ont tendance à prendre pour guide ou comme exemple quelqu'un ou quelque chose dont la raison est supérieure. En effet, contrairement à la multitude d'ignorants, certains hommes sont très cultivées. Dans ces conditions, il est naturel de croire aveuglément en l'un de ces êtres supérieures et de remettre en question l'opinion publique. Selon Alexis de Tocqueville, lorsque les hommes ne sont pas égaux, il est donc tout à fait normal que ces derniers cherchent à se différencier en croyant en des raisons différentes et en niant le pouvoir de la masse. 3.Selon Tocqueville, la seule autorité reconnue dans les sociétés démocratiques n'est autre l'opinion commune. Il est vrai que en ce qui concerne la vérité et l'autorité, plus les citoyens deviennent égaux et semblables, plus ils ont du mal à croire aveuglément en quelqu'un ou quelque chose qui s'avère différent pour tous. Et au contraire, ces citoyens sont plus disposés à croire en la masse, c'est-à-dire en l'opinion commune. Elle est considérée comme le seul guide restant à la raison individuelle dans la démocratie. En effet, les hommes n'ont plus aucune foi les uns dans les