L’analyse

Constitué de trois textes contemporains et d’un texte philosophique du XVIIème siècle, le corpus aborde le thème de la culture humaniste, à son essence et dans la société actuelle, notamment dans le domaine éducatif.
Dans un extrait de son ouvrage intitulé Les Pensées, Blaise Pascal présente les fondements de la pensée complexe que reprennent Boris Cyrulnik et Edgar Morin dans un entretien de 2010 issu du Dialogue sur la nature humaine. Ces auteurs pluridisciplinaires rappellent les limites et les dangers de la pensée occidentale traditionnelle vis-à-vis de la connaissance, indissociable selon les auteurs de l’interdisciplinarité. Claire Doquet-Lacoste, Maître de Conférences en Sciences du Langage, intervient lors d’un colloque en 2008 ayant pour thème : « Le français, langue et littérature, socle commun, quelle culture pour les élèves ? Quelle professionnalité pour les enseignants ? » et s’interroge sur le bien-fondé du contenu et des pratiques relatives à la culture humaniste. Dans une motion datant de 2010 sur l’enseignement d’exploration « Littérature et Société », l’Association des professeurs de Lettres revendique quant à elle un traditionalisme de l’enseignement.
L’analyse de ce corpus nous amène à réfléchir à la notion de pensée humaniste en s’interrogeant, d’une part sur ses enjeux dans la société contemporaine et d’identifier ensuite le rôle de la culture scolaire dans ce domaine.

Avant d’analyser les enjeux d’une pensée humaniste, il convient d’en comprendre le sens. Qu’est-ce qu’une pensée humaniste ? D’après l’humaniste du XVIIème siècle, il existe un lien naturel entre le tout et son élément, c’est-à-dire que l’on ne peut dissocier le particulier du général, l’ensemble de la partie. Il faut pouvoir accéder à diverses connaissances pour comprendre un problème. Comme le précise Edgar Morin par l’idée que l’on doit prendre du recul sur ses propres connaissances tout en laissant une place majeure à l’erreur et au dialogue voire à la