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1) Jean Simeon Chardin, Les Apprêts d’un déjeuner, dit Le Gobelet d’argent, Huile sur toile, vers 1730, au Palais des Beaux-Arts.
Juan Simeon Chardin est l’un des plus grands peintres français du XVIIème siècle. Il est surtout reconnu pour ces natures mortes, ses peintures de genre et ses pastels. Il est membre de l’Académie royale.
Vers 1730 (au début de sa carrière), il peint Les Apprêts d’un déjeuner. Il représente une bouteille, un verre, du pain, une tranche de viande dans une assiette, posés sur une niche. La proportion entre les objets et la niche sont habilement étudiées. L’artiste cherche semblerait-il à donner un aspect monumental. Chardin a véritablement le souci du détail, son tableau fait preuve d’un grand réalisme. Il joue avec la lumière, l’ombre, et les reflets sur le verre en métal et la bouteille. La source de lumière du tableau est à gauche et vient frapper le verre et le pain, une partie de l’assiette, ainsi que le manche du couteau, laissant la bouteille dans l’ombre. Le peintre met donc en lumière les éléments les plus clairs du tableau. Cela semble couper le tableau en deux en diagonale, qui partirait du coin inférieur gauche du tableau et irait jusqu’au coin supérieur droit. Le bout du manche du couteau semble se trouver aussi sur cette diagonale, étant même proche du milieu. De plus, ce couteau, presque projeté violemment vers le spectateur, vient contredire les rigoureuses verticales de la bouteille, du gobelet ou du chambranle de la niche. Il occupe donc une place importante dans le tableau et y est mis en avant.
La profondeur du tableau est subtilement marquée par le double rebord de la niche (les deux niveaux) et la répartition des objets dans l’espace. De subtils détails retiennent l’attention, comme les petites miettes posées sur le rebord, le reflet appuyé de la cuillère ou le vin que l’on devine dans le gobelet. En effet, dans ces premières natures mortes, Chardin a le souci du détail et joue avec les