Analyse de l'insoutenable légèreté de l'être, 102

2097 mots 9 pages
Mathias GOY – 102 Ce passage est extrait du roman L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera, écrivain tchèque naturalisé français. Il fut écrit une première fois en tchèque en 1982 avant d’être traduit en français en 1984, traduction révisée depuis 1987 par l’auteur. L’histoire se passe en la région de Bohême dans la Tchécoslovaquie de 1968, année du Printemps de Prague auquel prend suite l’occupation Soviétique. « Le roman est une méditation …afficher plus de contenu…

Finalement sa tristesse est difficilement définissable, mais sa raison d’être est dû à la soudaine compréhension « Qu'en dehors de [l’amour réalisé de Tereza] pour Tomas, il existait au royaume du possible un nombre infini d'amours irréalisés pour d'autres hommes. » Le récit revient ensuite au moment présent. « Il est tard. » rend compte de la temporalité de la journée, on peut deviner qu’il fait nuit. Tomas est auprès de Tereza mais elle n’est présente que physiquement car endormie, ce qui donne lieu à une réflexion silencieuse sur l’être cher à ses côtés qui n’interagit pas, rappelant le procédé théâtral du soliloque1. Cette réflexion amène à une « détresse », qui est insinuée par une comparaison. La narration décrit après un élément commun, insignifiant, le « léger ronflement » de Tereza …afficher plus de contenu…

Mais Kundera, par une anaphore sémantique, utilise des verbes : se figurer, se persuader, croire, pour former une hypozeuxe destinée à reléguer cette idéalisation au rang de simple croyance qui pour lui est universelle. En effet il utilise le pronom personnel « nous » ainsi que la tournure englobante ‘nous tous’. Cela s’adresse à tout le monde, c’est une réflexion donc générale sur l’amour, Tereza n’est plus que la cause de la réflexion et non son fil conducteur. Voyons tout d’abord la première proposition « Nous croyons tous qu'il est impensable que l'amour de notre vie puisse être quelque chose de léger, quelque chose qui ne pèse rien ; » : la tournure de phrase impose de penser à l’éventualité que justement cet amour pourrait être ce « quelque chose qui ne pèse rien ». Il cite cet impensable, et le rend en conséquence pensable. Et il y a véritablement une insistance sur ce « quelque chose

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