Analyse de pratique professionnel infirmier
Mr a l’habitude de prendre de grande inspiration accompagné de « bruits/grognements ». Je réalise donc à ce moment précis que la chambre est étrangement silencieuse. Je m’approche du patient et comprend qu’il n’est plus parmi nous. Je n’ai pas le réflexe d’essayer de chercher le pouls et je sais qu’il est en « réa neg ». En conclusion, pour moi, il n’y a rien à faire. Je reste figée là pendant quelques secondes. Ses quelques secondes m’ont paru comme de longues minutes. Ce moment de solitude est interrompu par l’infirmière qui vient voir si tout se passe bien. Lorsqu’elle me demande si ça va, j’ai juste répondu « je crois qu’il est mort …afficher plus de contenu…
Je dirai même que je me suis un peu senti « prise au dépourvu ». J’ai perdu mes moyens et n’ai pas su réagir. Je n’ai pas forcément réussis a extérioriser ce que je ressentais sur le moment. Je suis restée sans réaction devant l’équipe. Je ne sais pas si c’était car je ne voulais pas montrer mes émotions ou si parce que je n’arrivais pas à réellement interpréter ce que je ressentais. Intérieurement la vision de ce corps inerte m’a bouleversé et l’image est restée gravée longtemps dans ma mémoire. En effet, c’était la première fois que je voyais une personne décédée durant ma formation mais également au cours de ma vie. La vision de ce corps froid, pâle, raide et sans vie m’a rendu triste. L’infirmière et les aides-soignantes quant à elles, paraissaient triste mais ne semblaient pas choquées. Cette situation est peut être due au fait que ce décès n’était pas le premier