Analyse de situation n°1 urgences
Cependant cela ne se traduit en aucun cas par une fuite du contact avec ces patients. L’intérêt de cette étude est de montrer aux professionnels stressés à l’idée de prendre en charge un confrère que leur réaction est, si ce n’est normal, du moins pas exceptionnelle. Nous n’avons pas de cause précise à cette réaction mais nous pouvons imaginer que cela est un stress supplémentaire de se faire épier durant les soins par quelqu’un du milieu, par peur d’être jugé sur ses actes.8) L’agressivité des patients n’épargne aucun service ou établissement. Au point qu’elle semble devenue inhérente à la relation de soin. Au risque d’un épuisement professionnel et de ruptures du processus de …afficher plus de contenu…
Par conséquent, les soignants deviennent plus pointilleux sur les procédures et les tâches administratives, afin de ne pas être pris en faute. Cela amplifie donc le manque de personnalisation des soins et crée un réel climat de méfiance au sein de la relation soignant-patient.9) Si la violence est un concept complexe et multiforme, par conséquent, le vécu des soignants et les réponses apportées le sont aussi ; elles vont dépendre de la résonance des situations. En effet, le soignant est « pris », « surpris » dans une interaction où la violence fait emprise, n’arrivant pas à s’en « déprendre ». Ses vécus sont parfois très différents : la sidération, la colère, le sentiment d’impuissance ou encore la déception quant à son investissement clinique, venant attaquer son idéal